Loisirs

Une Vaudoise en terres genevoises

 

Enfin, c’est ce que je croyais…

Sauf que bien des choses sont différentes dans la ville du bout du lac.

Pour commencer, sur Vaud on se plaint beaucoup moins. Chers Genevois, les frontaliers et le trafic ne pourront pas justifier éternellement cette mauvaise humeur. Même si je comprends qu’il est pénible de devoir partir à 7h du centre-ville pour arriver à 18h à l’aéroport, tellement vos routes sont congestionnées. Une autre différence est que si nous avions eu les fêtes de Lausanne, nous les aurions gardées sur plus de deux semaines. Elles ne se seraient pas réduites comme peau de chagrin au fil des années.

Ensuite, nous Vaudois, avons une connaissance relativement bonne de nos voisins genevois. On sait que le canton se résume pour ainsi dire seulement à la ville de Genève et qu’il y a quelques villages avoisinants. En revanche, les Genevois sont relativement mal informés au sujet de mon canton… Il faut dire qu’ils n’y viennent jamais, sauf quand il faut y passer pour aller en Valais. Il est bien connu que traverser la Versoix pour un genevois, c’est au moins aussi difficile que de remplacer certains conseillers d’Etat.

Malgré ces différences, j’essaye de m’intégrer. Mais si cela veut dire considérer le lac Léman comme étant le lac de Genève, aimer les cardons et placer le vin genevois au-dessus de celui du Lavaux, je vais probablement vous décevoir. Je veux bien faire un compromis et admettre que Genève est une belle ville, qu’on vous caricature peut-être un peu trop. Mais dans le fond « je suis vaudoise et je le reste ».

 

 

Adriane B. – Journaliste pour Color my Geneva, tous droits réservés

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