Culture, Général

On n’empêche pas une étoile de briller de Tonie Behar

La romancière a le don sans pareil de conter des aventures placées dans la réalité historique. Elle s’attaque avec précision aux mouvements hippies et à la libération des mœurs, tout en y mêlant un Amour torride non conventionnel. Ce roman happe dès les premières pages dans le tourbillon de l’amour libre et décomplexé. Entre passé et présent, nous vibrons avec les personnages terriblement attachants. L’Amour est-il un frein ? Comment rester fidèle à ses ambitions et à ses valeurs ? Comment concilier Amour et liberté ?

L’auteure…

Tonie Behar journaliste et romancière est née à Istanbul. Elle vit depuis l’âge de cinq ans à Paris. Elle vient régulièrement à Genève rencontrer ses nombreux lecteurs. Elle a publié sept romans. Elle est co-auteure avec Laurent Bouneau du document Le rap est la musique préférée des français. Elle fonde la Teamromcom, un collectif de six romancières qui défend la comédie romantique de qualité avec Isabelle Alexis, Adèle Bréau, Sophie Henrionnet, Marie Vareille et Marianne Lévy.

La romancière sera présente au Festival du LÀC à Collonge-Bellerive du 1er au 2 octobre 2022.

L’histoire…

Paris, 2021 -Une femme mystérieuse et charismatique, coiffée d’un large chapeau, son regard clair caché par de grandes lunettes de soleil, sonne chez Max Dahan au 19 bis, boulevard Montmartre. Cette inconnue, c’est Sacha Volcan, que Max a passionnément aimée. Ils se sont connus dans les années 1960, au temps du Golf Drouot et du rock’n’roll. Elle était dactylo, lui garçon de courses, et tous deux rêvaient d’Amérique et de musique. Complices, amants ou ennemis, leur histoire a traversé le temps et les continents. Chacun a fait des choix pour rester fidèle à lui-même. Alors pourquoi Sacha est-elle revenue en ce beau matin de juillet ? Des grands boulevards parisiens à Hollywood Boulevard, des pavés de Mai 68 aux plages de Malibu, des hippies de San Francisco aux branchés des Bains-Douches, l’histoire émouvante et mouvementée d’un couple qui a fait le pari d’écrire ses propres règles du jeu… mais jusqu’où ?

Les points forts…

Les histoires d’amour de qualité sont de plus en plus rares en littérature. Tonie Behar réussit à nous faire vibrer avec les aventures émouvantes de ses personnages passionnés, tout en apportant un éclairage intéressant sur un pan de l’Histoire de 1960 à nos jours. La romancière nous éveille aux faits de société qui lui tiennent à cœur comme l’émancipation des femmes, l’homosexualité, la cause animale…Le roman éclaire aussi sur le monde de la musique. On y croise les Deadheads (parmi lesquels Bill Clinton, Tony Blair, Steve Jobs), le Golf-Drouot le temple du rock avec son créateur Henri Leproux, …

Le roman emporte sans temps mort, tout s’enchaînant à toute vitesse grâce au suspens, aux rebondissements et à l’émotion. Un livre coup de cœur pour Color My Geneva à emporter avec vous en vacances.

Interview de Tonie Behar…

Sandrine Bourgeois– Qu’est-ce qui vous a inspiré l’écriture de votre dernier roman qui se déroule en partie dans les années 1960 à nos jours ? 

Tonie Behar : C’est mon personnage principal : Max Dahan ! Mes quatre derniers romans peuvent se lire séparément mais ils ont un point commun : ils ont tous pour théâtre le 19 bis boulevard Montmartre, un immeuble parisien situé sur les grands boulevards. C’est la « Saga Grands boulevards » ! Chaque histoire est indépendante, mais d’un roman à l’autre on retrouve certains personnages… Max apparaît donc dans tous les romans de la saga (en particulier dans Grands boulevards). Pour On n’empêche pas une étoile de briller, j’ai eu envie de me plonger dans sa jeunesse. Car la vie de Max est marquée par un grand amour secret…  Sacha. J’ai voulu raconter cette histoire.

S.B : Quels sont tous les romans de la Saga Grands boulevards ?

Tonie Behar : Grands boulevards -Si tu m’oublies- La Chanson du Rayon de lune – On n’empêche pas une étoile de briller.

Mais il n’est pas nécessaire de les avoir tous lu pour comprendre les intrigues ! chaque roman raconte une histoire différente.

S.B -Vous décrivez avec précision une époque pleine de liberté, vos personnages auraient-ils pu vivre de la même manière aujourd’hui ?

Tonie Behar : Je ne pense pas. Max et Sacha sont le fruit de leur époque. Ils prennent des décisions qui sont guidées par les évènements (partir à San Francisco, vivre en communauté, faire du rock, rêver d’Amérique, expérimenter l’amour libre et la révolution sexuelle). Sacha surtout, en tant que femme a un fort désir d’émancipation qui était vital à l’époque

S.B –Vous abordez des thèmes sociétaux comme l’émancipation des femmes, l’homosexualité, la condition animale, l’amour libre, que souhaitez-vous transmettre comme message à vos lecteurs ? 

Tonie Behar : Dans tous mes romans j’essaie de parler de la condition animale qui est épouvantable. Les animaux n’ont pas de voix pour se défendre alors qu’ils souffrent horriblement, que ce soit dans les élevages intensifs, les laboratoires, les refuges… alors comme beaucoup d’autres, je leur prête un peu ma voix pour qu’ils puissent appeler au secours. Et puis je parle toujours des relations hommes/femmes et de la condition féminine. C’est un sujet qui me passionne. A travers mes romans, j’essaie d’accompagner les femmes dans leur émancipation… car le chemin est encore long !

S.B : Vous décrivez une relation amoureuse tumultueuse et sensuelle -Croyez-vous en l’amour ? 

Oui bien sûr ! Sans amour la vie serait beaucoup moins belle ! L’être humain a besoin d’aimer, d’être aimé…mais les relations amoureuses sont complexes et c’est ce qui les rend si passionnantes à raconter

S.B : Quel est votre lien avec la Suisse ? Quel est votre endroit préféré à Genève ? 

J’ai à Genève beaucoup de gens que j’aime fort, de la famille, des amis très proches et… le Cercle des lectrices bienveillantes ! J’y serai en juillet pour un mariage et je me réjouis de revenir en octobre au Festival du LàC. Pour les bonne adresses… Je vais où mes amis m’emmènent !

Un extrait…

“Ce matin-là, un rayon de soleil s’infiltra par les persiennes et vint caresser la joue de Sacha. Pour la première fois depuis son arrivée à Paris, elle se réveilla sans avoir envie de pleurer. Pieds nus sur le parquet fraichement ciré, elle se dirigea vers la salle de bains et se lava longuement les cheveux, puis choisit une tenue propre dans ses affaires. Ainsi parée, elle se prépara un café dans la cafetière neuve et le but accoudée à la fenêtre du salon, en écoutant son vieil album des Beatles qui crachotait un peu. Paul McCartney chantait “Yesterday” et , par-delà les toits de zinc, le ciel de Paris était d’un bleu pâle teinté d’or. Toujours pieds nus, elle arpenta les différentes pièces de l’appartement, satisfaite du travail accompli…”

On n’empêche pas une étoile de briller de Tonie Behar (éditions Charlerston)

Sandrine Bourgeois-reporter pour Color My Geneva (tous droits réservés)

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