Culture

“Et le bonheur arriva du froid” de Carole Cerruti

Ce roman coup de coeur, vous réserve une explosion de situations rocambolesques et humoristiques. Située au cœur de la Finlande, cette lecture divertissante explore avec subtilité des thèmes sensibles, tels que nos relations avec autrui, notre connexion aux animaux, nos choix authentiques dans la vie, et bien sûr, l’Amour. Chaque début de chapitre s’accompagne d’une citation différente, ajoutant des réflexions intéressantes et profondes à cette aventure.

La romancière…

Carole Cerrutti qui a fait des études au Conservatoire de Musique de Genève, publie “Et le bonheur arriva du froid” son deuxième roman après “Rêver n’est pas un vilain défaut” (2018). Elle sera présente au Festival du LÀC en Suisse du 8 au 9 juin 2024 pour le plaisir de ses lecteur(ices).

L’histoire…

Mary, une trentenaire destinée à succéder à la tête de l’entreprise familiale, voit sa vie prendre un tournant inattendu en héritant d’une modeste maison en Finlande. Ce qui semblait être une parenthèse enchantée se transforme en un défi inattendu. La demeure, bien plus modeste que prévu, devient le lieu où Mary doit prouver sa valeur en redressant la boutique délaissée de sa grand-mère excentrique, avec pour seule ressource sa détermination. Deux animaux, un renne et un perroquet, compliquent davantage sa tâche en lui réservant des surprises.

Un roman à découvrir…

Délectez-vous avec cette aventure où l’héroïne se retrouve face à l’épreuve de la dernière chance, dans une lutte pour l’indépendance et la découverte de soi. Et le bonheur arriva du froid offre une escapade littéraire aussi rafraîchissante que palpitante. Cette lecture vous transporte loin du quotidien, dans un univers où le froid de la Laponie finlandaise, ses traditions, ses aurores boréales se mêlent à la chaleur des émotions de ce roman délicieux.

Entretien avec Carole Cerruti

Qu’est-ce qui vous a inspiré ce roman ?

J’avais très envie d’écrire un roman lumineux et drôle, avec ce questionnement en toile de fond : qu’est-ce qui se passe quand on choisit la facilité, et plus particulièrement dans cette histoire, quand on choisit un chemin tout tracé par notre famille ?

– Vous avez placé votre roman en Finlande pour quelles raisons ? Qu’est-ce que vous appréciez tout particulièrement dans ce pays ?
J’adore la neige et j’aimerais vraiment vivre dans un pays où il y en a beaucoup. Situer le roman en Laponie Finlandaise m’a permis de m’évader le temps de l’écriture, autant dire une bonne partie de l’année !

Et puis, le jour où j’ai vu un reportage sur la Finlande et découvert le concours de Porter de femmes et celui de Hobby-horsing, je me suis dit qu’il y avait vraiment matière à créer des scènes étonnantes et que je ne pouvais pas laisser passer ça !

-Pouvez-vous présenter le personnage de Mary ? Vous ressemble-t-elle ?

Non, je ne suis pas du tout comme Mary, je suis même tout l’opposé ! Mais justement, c’était un critère que je m’étais imposé pour ne pas avoir toujours le même type d’héroïnes et c’était amusant de se mettre dans sa peau. Au début du roman, Mary est une fêtarde de première qui ne se pose pas beaucoup de questions dans la vie. Elle a horreur de la solitude, voit beaucoup ses amis, déteste les animaux, dépense tout son salaire… Elle sait qu’elle est à l’abri et en profite : son père va prendre sa retraite et lui confier le poste de PDG de l’entreprise familiale.

-Quelles sont les comédies romantiques que vous appréciez ? Pouvez-vous en citer deux ou trois ?

Je dois avouer que j’ai rarement de coups de cœur dans ce genre, en littérature : je préfère les comédies romantiques en films. (The Holiday, est l’un de mes préférés.)
Mais je peux quand même citer l’excellent :- Demain, j’arrête ! de Gilles Legardinier – Mon ex, sa copine, mon faux mec et moi, de Juliette Bonte (Elle manie l’humour et les scènes rocambolesques à la perfection !)- Et en élargissant un peu le genre au roman Feelgood : tous les livres de Jenny Colgan, en particulier la série La petite boulangerie du bout du monde, que j’ai adorée. Une auteure qui a l’art de créer des lieux et des ambiances qui marquent.

-Votre roman est drôle et tendre, l’humour est-il un moteur pour vous ?

Oui, absolument ! L’humour est très présent dans ma vie, presque à chaque instant, en fait. Je trouve qu’il permet d’alléger le quotidien, de dédramatiser, d’illuminer une discussion ou de se sortir de situations embarrassantes !  Par contre, essayer d’écrire un roman drôle est un vrai challenge : on n’a pas tous le même humour, on ne rit pas tous des mêmes choses… Il est beaucoup plus facile de faire pleurer que de faire rire.

-Comment avez-vous choisi les citations en début de paragraphe ? Et laquelle préférez-vous ?
Je relisais chaque chapitre pour en extraire l’essence principale. J’ai eu beaucoup de plaisir à faire ça ! Et je suis ravie que ma maison d’édition les ait laissées telles quelles puisqu’elles vont de Marcel Proust à Steve Jobs en passant par Cendrillon. Je trouve ça très chouette de pouvoir mélanger les genres et de casser les codes.

C’est difficile de n’en choisir qu’une, je les aime toutes, mais je vais citer celle-là, je la trouve sublime :
Il y a des jours, des mois, des années interminables où il ne se passe rien. Il y a des minutes et des secondes qui contiennent tout un monde.” Jean d’Ormesson
-Votre prochain roman est-il en préparation ?
Oui, je travaille sur une nouvelle comédie romantique qui sortira en 2025 si tout se passe bien.
Sandrine Bourgeois-Journaliste pour Color My Geneva (tous droits réservés)
“Et le bonheur arriva du froid” de Carole Cerruti (éditions Eyrolles)

 

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