« Et si on levait la tête plus souvent… ? » Propose Pierre Giarmachi dans son deuxième guide sur Genève CurioCities 2.
Emportés par l’habitude, distraits par le quotidien, nous passons souvent, sans même y prêter attention, devant une multitude de détails – enseignes et inscriptions, statues et oeuvres sculptées, hauts et bas-reliefs, ornements, plaques commémoratives – qui font la richesse historique ou anecdotique de Genève. Le succès du tome 1 de CurioCities Genève a naturellement débouché sur la réalisation du tome 2 qui recense quatre-vingt-trois détails dénichés de plus. Et l’aventure est loin d’être terminée. Le guide donne la possibilité de nourrir notre « curiocité » et de joindre l’utile à la découverte grâce aux parcours numérotés créés pour chaque catégorie sur la rive gauche et droite. Ce guide apporte un regard différent et attentif sur Genève.
Qu’est-ce que ce dard qui s’élance dans le ciel tel un mât de 21 mètres de hauteur place Chandieu ? Qui est cette mystérieuse Comtesse Agénor de Gaparin qui a fondé la première école d’infirmières et a inspiré Henry Dunant dont la plaque commémorative orne la rue du Grand-Mézel 12 ? C’est quoi ce visage qui tire la langue rue du Mont-blanc, 20 ? Qui donc est la femme du mascaron du 7, rue de la Corraterie décorant avec onze autres la façade de l’immeuble que Marc Camelorri achève en 1905 ?
L’auteur…
Genevois d’adoption, publicitaire franco-suisse et créateur du concept CurioCities, Pierre Giamarchi est un citadin passionné et impénitent qui pose sur les villes un regard toujours curieux. Après CurioCities Genève 1 (Slatkine, 2017) dans lequel il « permettait à l’oeil de mettre le doigt là où il n’avait jamais posé le pied », il signe un deuxième guide riche de nouvelles découvertes.
Les points forts…
Cet ouvrage permet de regarder attentivement et avec affection Genève. Les détails comme les enseignes, les plaques commémoratives, les statues…constituent sans aucun doute la richesse historique de la ville. Ce guide nous conduit à travers la ville et nourrit notre connaissance. Il donne notamment l’envie de poursuivre nos observations en aiguisant notre regard sur la belle cité. Alors ouvrons-les yeux sur ce qui nous entoure…
Un espace est réservé en fin de guide pour noter nos propres découvertes. Pierre Giamarchi propose même une lecture participative et d’échanger avec le lecteur-promeneur photographies et notes. En remerciements, l’auteur offre un stylo CurioCities Genève accompagné d’une dédicace.
N’hésitez pas à emporter ce guide lors de vos promenades à travers Genève et à l’offrir aux curieux de votre entourage !
Un extrait…
“C’est moi, ou ce mur qui me tire la langue ? -Rue du Mont-Blanc 20 – Au fil de sa balade et au détour d’une rue, on pourra se faire surprendre par un (tout) petit visage collé au mur qui nous sourit ou nous tire la langue. Ce mur est bien impertinent, se dira-t-on, dans un étonnement amusé, tant le minuscule objet provoque sans se prendre au sérieux. Après tout, rebelle, l’art de rue n’est-il pas conçu sinon pour éveiller les consciences, du moins pour faire réagir ? Et c’est bien là la démarche de Gregos, alias Grégoire Bouctot-Charneau, artiste parisien qui, entre autres choses, dissémine quelques expressions de son visage de plâtre moulé dans toutes les villes du monde. Ainsi en France, une quinzaine de villes ont eu l’honneur de son empreinte, et une vingtaine dans le reste du monde, dont notre belle cité de Calvin. Ses autoportraits, Gregos les peints au gré de ses humeurs, ce qui lui permet de décliner son concept à l’infini…De retour à Paris, il s’installe à Pigalle, où ses voisins musiciens l’empêchent de dormir. Mais, plutôt que d’entrer en conflit, il à l’idée de mouler dans du plâtre son visage, langue tirée, et de le coller sur le mur d’en face. Devant la réaction positive des musiciens, il décide de faire de la ville sa source d’inspiration et son territoire d’expression.”
Curiocities Genève 2 de Pierre Giamarchi -Éditions Slatkine-
Sandrine Bourgeois-reporter pour Color My Geneva (tous droits réservés)
